top of page

En quoi les obligations sont-elles différentes des CPG?

Qu’est-ce qu’une obligation?


Une obligation est un placement dans lequel un investisseur prête de l’argent à une entité pendant une période définie, généralement à un taux d’intérêt fixe. L’émetteur peut être une administration fédérale, provinciale, d’État ou municipale, ou encore un organisme paragouvernemental, une société, un gouvernement étranger et même une institution privée. Les obligations sont considérées comme moins risquées que les actions et peuvent procurer une source de revenu stable et prévisible sous forme d’intérêts ou de coupons. La valeur d’une obligation peut fluctuer en fonction des variations des taux d’intérêt en vigueur, de la qualité du crédit et d’autres facteurs. Un fonds d’obligations met en commun les capitaux de nombreux investisseurs pour acheter des obligations individuelles sélectionnées en fonction de son objectif de placement.


Lorsque vous achetez une obligation, vous prêtez de l’argent à l’émetteur, généralement en échange de versements d’intérêts périodiques et du remboursement du capital à l’échéance. Les obligations à coupon zéro ne procurent pas d’intérêts réguliers, mais sont offertes à fort escompte et versent tous les intérêts accumulés à l’échéance. Il incombe à l’émetteur de payer les intérêts et de rembourser le capital au porteur de l’obligation, conformément aux modalités de la convention d’achat. Les obligations peuvent constituer une partie importante d’un portefeuille de placement diversifié, car elles présentent généralement une corrélation faible ou négative avec les actions et peuvent procurer un flux de revenu régulier, en plus d’un potentiel d’appréciation du capital. Cependant, il est important d’examiner attentivement la solvabilité de l’émetteur et les conditions de l’obligation avant d’effectuer un placement. La santé financière de l’émetteur détermine la notation (élevée ou non) de l’obligation.


Les obligations bien notées sont considérées comme plus sûres et, par conséquent, versent moins d’intérêts, tandis que les obligations moins bien notées paient des taux d’intérêt plus élevés pour rémunérer les investisseurs qui prennent plus de risques perçus. Comme indiqué précédemment, la notation d’un émetteur peut évoluer dans un sens ou dans l’autre au fil du temps.


Comment les cours des obligations sont-ils inversement corrélés avec les taux en vigueur?


Supposons qu’une société canadienne fictive ait émis 100 millions de dollars d’obligations, d’une valeur nominale de 100 $, et qu’elle verse un coupon fixe de 3 % pendant trois ans.


Comment le cours de l’obligation évolue-t-il dans le temps?


Si les taux en vigueur sont identiques au taux d’intérêt, ou « coupon », annuel de l’obligation, le cours reste à 100 $. Par contre, s’ils augmentent, comme ce fut le cas en 2022, il devient moins intéressant d’investir dans une obligation qui n’offre que le versement d’un coupon de 3 % chaque année, de sorte que le cours de l’obligation se négocie en deçà de sa valeur nominale, c’est-à-dire en deçà de 100 $. À mesure que l’on se rapproche de l’échéance, le cours de l’obligation converge vers sa valeur nominale lorsque la société canadienne fictive en question doit rembourser les 100 millions de dollars à ses investisseurs, à raison de 100 $ par obligation. Cet effet est appelé « retour à la valeur nominale ». Aujourd’hui, les obligations sont intéressantes, car bon nombre d’entre elles se négocient en deçà de leur valeur nominale; par conséquent, le rendement total d’un investisseur en obligations est composé à la fois du versement des coupons annuels et de l’appréciation du capital découlant de l’effet de retour à la valeur nominale.


L’inverse se vérifie lorsque les taux en vigueur diminuent, comme ce fut le cas en 2019 et en 2020. Lorsque les taux en vigueur tombent en deçà du coupon annuel de l’obligation, il devient plus intéressant de détenir cette obligation qui rapporte 3 % par année, de sorte que le cours de l’obligation se négocie au-dessus de la valeur nominale, c’est-à-dire au-dessus de 100 $.

Le graphique ci-dessous met ce phénomène en lumière et montre que :


  • Les cours des obligations sont inversement corrélés avec les taux en vigueur.

  • Les cours baissent lorsque les taux augmentent.

  • Les cours augmentent lorsque les taux baissent.

  • Les cours se rapprochent de la valeur nominale à l’échéance.

Les cours des obligations évoluent au fil du temps, mais finissent par retourner à la valeur nominale.


Les cours sont inversement corrélés avec les taux en vigueur : ils baissent lorsque les taux augmentent et augmentent lorsque les taux baissent.


Variation hypothétique du cours d’une obligation à 36 mois dans le temps

Variation hypothétique du cours d’une obligation à 36 mois dans le temps

1. Liquidité


Acheter des obligations procure un autre avantage, à savoir la liquidité et la souplesse quotidiennes qu’elles confèrent à votre portefeuille. Vous souvenez-vous de mars 2020, lorsque les actions américaines (mesurées par l’indice S&P 500) ont reculé de plus de 30 %? Si votre argent avait été placé dans un CPG non remboursable, vous n’auriez pas été en mesure de rééquilibrer votre portefeuille et de profiter de cette occasion d’acheter des actions. En revanche, les investisseurs détenant des obligations auraient pu rééquilibrer leur portefeuille en utilisant leur pondération en obligations comme source de financement.


2. Potentiel de hausse


Le graphique ci-dessous présente les 40 dernières années. Pour résumer :

  • Les rendements des obligations canadiennes ont été supérieurs à ceux des CPG à un an pendant 33 des 40 dernières années, soit 83 % du temps.

  • Les obligations ont enregistré des rendements négatifs seulement pendant cinq des 40 dernières années : 1994, 1999, 2013, 2021 et 2022.

  • Les obligations ont rebondi dans les années qui ont suivi les rendements négatifs et généré des rendements plus de deux fois supérieurs à ceux des CPG en 1995, 2000 et 2014.

Sur 40 ans, les obligations canadiennes ont enregistré un rendement supérieur à celui des CPG à un an 83 % du temps.


Les obligations canadiennes ont affiché un rendement excédentaire moyen de 356 p.b. par an.

Pourquoi les obligations ont-elles nettement surpassé les CPG pendant les années qui ont suivi les années de rendements obligataires négatifs?

Vous souvenez-vous de la corrélation inverse entre les taux en vigueur et les cours des obligations décrite plus haut? En 1994, la Réserve fédérale américaine (la Fed) a relevé ses taux de 2,5 %, soit de 250 points de base (p.b.), ce qui a exercé des pressions à la baisse sur les cours obligataires; d’où le rendement négatif, qui a ramené le cours des obligations en deçà de la valeur nominale. En 1995, les taux d’intérêt sont demeurés pratiquement inchangés, ce qui a été positif pour les obligations.


L’histoire nous apprend également que, sur 40 ans, les obligations canadiennes de qualité, représentées par l’indice des obligations universelles FTSE Canada, ont gagné en moyenne 7,44 % par an. Au cours de cette période, le taux moyen d’un prêt hypothécaire d’un an était de 6,60 % et le taux moyen des CPG à un an, de 3,88 %. Pour 2023, vous devez vous attendre à un rendement de 5,00 % (avant impôt) pour un CPG à un an (selon BMO Ligne d’action) et à payer plus de 6,00 % pour un prêt hypothécaire d’un an (selon la Banque du Canada). La seule incertitude concerne le rendement de votre portefeuille d’obligations. Cependant, la plupart des hausses de taux étant désormais derrière nous (la Fed a relevé son taux directeur de 425 p.b. en 2022), il est probable que les obligations se comporteront plus normalement. D’après les moyennes sur 40 ans, ce taux pourrait être supérieur aux taux actuels des CPG et des prêts hypothécaires d’un an.


3. Efficience fiscale dans les comptes non enregistrés


Si vous pouvez acheter un CPG à un an qui rapporte 5 % ou une obligation de société à un an qui rapporte 5 %, n’auriez-vous pas intérêt à acheter le CPG, puisqu’il est garanti? Pas vraiment : vous souvenez-vous de la société canadienne fictive mentionnée plus haut? Compte tenu de la forte hausse des taux d’intérêt enregistrée en 2022, la plupart des obligations se négocient actuellement en deçà de leur valeur nominale. En d’autres termes, votre rendement total sera composé d’intérêts et de gains en capital, alors que le rendement d’un CPG est composé uniquement d’intérêts et, par conséquent, imposé au taux le plus élevé.


Voici un exemple concret d’une obligation offerte par un fabricant canadien d’aliments emballés de 14 milliards de dollars, l’obligation A, et des caractéristiques de son cours à partir de décembre 2022. Il s’agit d’une obligation de qualité qui verse un coupon annuel de 2,83 % et qui se négocie en deçà de sa valeur nominale, à 97,77 $. Le rendement à l’échéance était de 5,06 %, ce qui correspond à celui d’un CPG (5,05 %). Toutefois, le rendement de l’obligation après impôt passe à 2,99 %, tandis que celui du CPG passe à seulement 2,40 % après impôt, soit 0,59 % de moins. En effet, le revenu net après impôt de l’obligation est supérieur de 5 906 $ à celui du CPG.


Pourquoi ce changement radical? Une partie du rendement total de l’obligation provient des gains en capital et non du revenu. Par conséquent, le taux d’imposition combiné n’est que de 41 % pour l’obligation, alors qu’il est de 53 % pour le CPG.


Les rendements après impôt des obligations sont meilleurs que ceux des CPG.


Dans un compte non enregistré, une obligation à escompte assortie d’un rendement à l’échéance semblable à celui d’un CPG peut avoir un rendement après impôt plus élevé, car seulement 50 % des gains en capital sont imposables.

Trois scénarios pour 2023 et leurs répercussions sur les obligations


1. Scénario optimiste :


Nous entrons en récession, et les banques centrales abaissent les taux d’intérêt, ce qui a un effet positif sur les cours des obligations.

2. Scénario de base :


Les taux d’intérêt demeurent inchangés et les cours des obligations se traduisent par des taux effectifs élevés (les plus élevés depuis la crise financière mondiale).


3. Scénario pessimiste :


L’inflation s’aggrave et les banques centrales relèvent les taux d’intérêt plus que ce qui est déjà pris en compte, ce qui nuit aux cours des obligations.


La Banque du Canada a relevé ses taux de 25 p.b. en janvier 2023 et a laissé entendre qu’elle prévoyait les maintenir à leur niveau actuel. Autrement dit, les perspectives obligataires sont positives dans les scénarios optimiste et de base susmentionnés.


Pour conclure


L’année 2022 a été difficile pour les obligations, car la Fed a relevé ses taux de 425 p.b. Nous n’avions pas assisté à des hausses de taux de cette ampleur en plus de 30 ans. C’est une occasion à saisir, car il est peu probable que la Fed procède à d’autres hausses de taux aussi fortes, si l’on en croit le résumé des projections économiques qu’elle a publié en décembre. En effet, une récente étude de la Bank of America a révélé que les gestionnaires de fonds mondiaux n’avaient jamais autant surpondéré les obligations en 13 ans : ils profitent manifestement de cette occasion.


Communiquez avec votre conseiller en placements dès aujourd’hui pour en savoir plus sur les fonds d’obligations gérés par des professionnels de Fidelity qui procurent à votre portefeuille global une liquidité quotidienne, un potentiel de hausse et une efficience fiscale que n’offrent pas les CPG.

 

Sources :



https://www.bmo.com/principal/particuliers/investissements/placements-en-ligne/ligne-d-action/placements-autogeres/ Taux des CPG à un an de 5 % fondé sur 12 CPG offrant des taux à un an d’au moins 5 %, au 12 décembre 2022.




Tout placement dans un fonds commun de placement ou un FNB peut donner lieu à des commissions, des commissions de suivi, des frais de gestion, des frais de courtage et des charges. Veuillez lire le prospectus d’un fonds commun de placement ou d’un FNB avant d’investir, car il contient des renseignements détaillés sur le placement. Les fonds communs de placement et les FNB ne sont pas garantis. Leur valeur est appelée à fluctuer fréquemment, et les investisseurs pourraient réaliser un profit ou subir une perte. Le rendement passé pourrait ou non être reproduit.


Les énoncés aux présentes sont fondés sur des renseignements jugés fiables et sont uniquement fournis à titre informatif. Si ces renseignements reposent sur de l’information provenant, en tout ou en partie, de tiers, il nous est impossible de garantir qu’ils sont en tout temps exacts, complets ou à jour. Ils ne peuvent être interprétés comme des conseils en placement ou des conseils d’ordre juridique ou fiscal, et ils ne constituent ni une offre ni une sollicitation d’achat. Les graphiques et les tableaux sont uniquement présentés à titre d’exemple et ne visent pas à refléter les valeurs ni les rendements futurs d’un placement dans un fonds ou dans un portefeuille, quel qu’il soit. Toute stratégie de placement doit être évaluée en fonction des objectifs de placement et de la tolérance au risque de l’investisseur. Fidelity Investments Canada s.r.i. et ses sociétés affiliées et entités apparentées ne peuvent être tenues responsables de quelque erreur ou omission éventuelle ni de quelque perte ou dommage subi.


Certaines déclarations formulées dans ce commentaire peuvent contenir des énoncés prospectifs de nature prévisionnelle pouvant inclure des termes tels que « prévoit », « anticipe », « a l’intention », « planifie », « croit », « estime » et d’autres expressions semblables ou leurs versions négatives correspondantes. Les énoncés prospectifs s’appuient sur des attentes et prévisions visant des facteurs généraux pertinents liés à la situation économique, au contexte politique et aux conditions du marché, comme les taux d’intérêt, et supposent qu’aucun changement n’est apporté au taux d’imposition en vigueur ni à la législation applicable. Les attentes et les projections à l’égard d’événements futurs sont intrinsèquement assujetties, entre autres, à des risques et à des incertitudes parfois imprévisibles, et peuvent, par conséquent, se révéler incorrectes à l’avenir. Les énoncés prospectifs ne sont pas une garantie des rendements futurs, et les événements réels pourraient être substantiellement différents de ceux anticipés ou projetés dans les énoncés prospectifs. Certains éléments importants peuvent contribuer à ces écarts, y compris les facteurs généraux liés à la situation économique, au contexte politique et aux conditions du marché en Amérique du Nord ou ailleurs dans le monde, les taux d’intérêt et de change, les marchés boursiers et les marchés des capitaux mondiaux, la concurrence commerciale et les catastrophes. Vous devez donc éviter de vous fier indûment aux énoncés prospectifs. En outre, nous n’avons pas l’intention de mettre à jour ces énoncés à la suite de l’obtention de nouveaux renseignements, de la concrétisation d’événements futurs ou pour quelque autre raison que ce soit.


Contrairement aux CPG, les fonds communs de placement ne sont pas couverts par la Société d’assurance-dépôts du Canada ni par aucun autre organisme public d’assurance-dépôts; en outre, ils ne sont ni garantis ni assurés.

コメント

5つ星のうち0と評価されています。
まだ評価がありません

評価を追加
bottom of page